Un jazz de blanc qui suinte des murs de la ville rose. Une java qui ondule comme une pendule du Poitou. Lorsque les rythmes brésiliens sentent l’accent du sud et que la cuica couine dans le gras de canard, quand la vie se dit en cinq temps et que le swing rime à quelque chose, il n’y a aucun doute: c’est bien naturellement de Claude Nougaro qu’il s’agit.
Dans DÉTOURS DE NOUGARO, il n’est pas question d’exposer la vie et l’œuvre du «nègre blanc» sous toutes ses coutures. Il s’agit plutôt d’une invitation à se raconter, à se découvrir et se dire à travers les chansons de ce «pé- tabosson» du jazz et de la java qu’était Nougaro. Grand monsieur par le verbe mais petit par la taille, le poète du swing avait une plume enchanteresse, un véritable pinceau verbal qui créait des tableaux vivants et musicaux pour parler d’amour, de misère, d’espoir et bien sûr des femmes. L’idée a donc naturellement germé dans l’esprit de Pascal Schopfer de prêter sa voix à Nougaro, de devenir le singe savon du poète et de glisser sur ces chansons-opéras. Il invite dans cette aventure des acolytes de longue date – Daniel Perrin, Gérald Perera, Ignacio Lamas et Luigi Galati – avec qui, depuis plus de dix ans, il fait chanter le public lors du rendezvous annuel lausannois Chansons en chœur. Une proposition donc complice avant tout pour emmener le spectateur avec tendresse dans un monde où les coqs tombent amoureux des pendules et où la pluie se fait applaudir. Avec ces DÉTOURS DE NOUGARO l’évidence est là : Nougaro fait partie de ces gens qui, malgré leur décès, restent vivants longtemps. En duo, avec: Pascal Schopfer, chant et textes Claviers, arrangements: Daniel Perrin Production: Cie 5/4 |